J’enseigne à des jeunes personnes souvent privilégiées et sensibilisées aux questions de féminisme, de représentation des minorités et d’égalité. Et la plupart, hommes comme femmes, ont effectivement des réflexes plus moralisateurs que ceux que j’ai pu observer par le passé. Il y a un réflexe censeur qui s’exprime, et une volonté assez claire de ranger les hommes et les œuvres en deux catégories - une bonne, une répréhensible. Je dois dire que les réactions d’outrage des élèves à la vue de certains films avaient plus à voir avec les problèmes de représentation des minorités raciales. Le refus du récit «traditionnel» dont le héros est un homme blanc hétérosexuel, par exemple, est très fort.
Triomphe par la Compréhension Totale
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
«Chez mes étudiants en cinéma, il y a un réflexe de censeur qui s’exprime»
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
De Gaulle à Douaumont en 1916 : l'enfance d'un lâche ?XXX a écrit :De Gaulle, c'est une vie motivée par une philosophie : être près de l'état-major et le plus loin possible des combats.
Toute sa vie n'a été que fuite.
J'en profite pour rappeler que De Gaulle est abusivement appelé général, alors qu'il n'a été que général de brigade à titre provisoire. Il a été démis de ses fonctions pour insubordination et désertion et mis à la retraite forcée par le gouvernement de la troisième république, et non celui de Vichy.
Cet article, que j'ai choisi volontairement mainstream, apporte un éclaircissement sur sa période 14/18.
Celle de la seconde guerre mondiale est beaucoup plus connue : il s'est planqué en Angleterre pour se faire la marionnette de la démocratie judeo-anglo-saxonne avant de revenir après l'armistice en ramenant dans ses valises le communiste Maurice Thorez avec qui il a organisé l'épuration.
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
Le nombre d’entrées de réfugiés aux Etats-Unis s’effondre de 83% pour la période octobre-novembre
Moins de musulmans figurent parmi les nouveaux réfugiés, selon le rapport publié. Les musulmans représentaient environ 40% des réfugiés admis aux Etats-Unis en novembre 2016. Mais depuis novembre dernier, ils ne sont plus que 10%.
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
Hathuwolf Harson a écrit :«Le Seigneur des Anneaux», la magistrale trilogie de J.R.R. Tolkien remporta au siècle dernier un succès mondial, phénomène qui fut décuplé par sa superbe adaptation cinématographique. Dans nos milieux païens, le succès fut bien-sûr tout aussi immense, si ce n’est plus. Comment pourrait-on en effet rester insensible à cette superbe histoire avec ses mondes magiques peuplés d’elfes, de hobbits, de nains, et de grands guerriers d’un autre temps ? Sans parler de la version filmée qui est tout simplement fantastique et envoûtante.
Depuis très longtemps déjà, il existe un sérieux débat quant à l’inspiration de Tolkien pour sa trilogie. La question qui se posa dès le début était la suivante : «Le Seigneur des Anneaux» est-il un roman d’inspiration chrétienne ou bien païenne ? Cette question peut paraître à la limite naïve au premier abord, mais nous allons voir que la réponse n’est en fait pas si évidente que ça. Voyons donc la question de plus près…
Nombreux sont les chrétiens qui encore de nos jours clament haut et fort que cette œuvre est d’inspiration purement chrétienne. Ce sont principalement des catholiques qui défendent ceci, car dans les diverses branches protestantes, l’œuvre de Tolkien fut perçue comme un hommage aux «abominations idolâtres» d’un âge révolu. Cette division cache une tension interne au christianisme, un conflit qui se révèle dans l’histoire familiale de Tolkien. Sa mère en effet abandonna la religion protestante anglicane pour se convertir au catholicisme. Ceci eut pour conséquence que le reste de la famille rejeta Tolkien et sa mère. Lorsque cette dernière mourut, son éducation catholique fut maintenue par l’orphelinat. John Ronald Reuel Tolkien était ainsi un bon catholique. Il le restera d’ailleurs jusqu’à la fin de ses jours. Ceci dit, il fut et restera une figure incontournable pour tout païen, et ceci malgré ce profond catholicisme conservateur qui le caractérise. Tolkien s’intéressa très tôt à la littérature médiévale de ses ancêtres anglo-saxons. Notons au passage que ce terme d’anglo-saxon lui va comme un gant car il est anglais, mais avec un apport allemand venu de Basse-Saxe (Niedersachsen). L’intérêt pour cet héritage littéraire anglo-saxon fut une démarche qui respectait son propre héritage identitaire. Tolkien qui naquît en Afrique du sud, pays où la notion de conscience raciale n’était pas un vain mot, fut imprégné de bonne heure par la question identitaire. Cette approche se confirme largement lorsqu’on sait que dans les années 30, Tolkien appuya Franco dans sa croisade contre la peste rouge et athée. De même, il considérait Hitler comme bien moins dangereux que le régime communiste soviétique. Mais ce n’est pas pour autant que Tolkien était fasciste. Car depuis les horreurs de la 1è guerre mondiale à laquelle il participa dans les terribles guerres de tranchées où il perdit un grand nombre d’amis, on peut véritablement dire que dans le fond il était devenu pacifiste. Durant la 2è guerre mondiale, on sait qu’il rejeta fermement l’antisémitisme du régime national-socialiste allemand, et en même temps condamna les Anglais lorsque ceux-ci ordonnèrent la destruction totale de l’Allemagne nazie. Mais revenons à présent à la littérature médiévale anglo-saxonne qui fut pour lui bien plus important que tout ce que nous venons d’évoquer. Il poussa cette passion très loin, à tel point qu’il finit par devenir professeur de langue et littérature anglaise à l’université d’Oxford. Sa connaissance des anciennes langues germaniques et autres le rendit rapidement célèbre. L’étude de ces langues le mit bien-sûr en contact avec les anciens textes mythologiques de la tradition germano-nordique comme le Beowulf, les Eddas, et les Sagas, des textes qui ne tardèrent pas à l’envoûter au plus profond de ses gènes. Son intérêt s’étendit même au-delà du monde germanique puisqu’il se passionna également pour le Kalevala, le texte mythologique incontournable pour quiconque s’intéressant à la tradition païenne finlandaise. Rappelons ici que, contrairement aux autres Scandinaves, les Finlandais ne parlent pas une langue germanique. Ils parlent une langue finno-ougrienne qui n’est pas indo-européenne. Il étudia ainsi des langues aussi diverses que le latin, l’anglo-saxon ancien, le gothique, le norrois, le grec, le finlandais, l’espagnol, l’italien, plusieurs langues slaves, les langues scandinaves, ainsi que le gallois médiéval. À propos de cette dernière, il faut relever au passage que l’intérêt de Tolkien ne semble pas s’être beaucoup porté vers le monde celtique, mais bien plus vers le monde germano-nordique. Cette grande connaissance des langues est celle qui lui permettra de créer les langues de son roman. L’étude des anciennes mythologies européennes lui fit dire un jour qu’il était profondément attristé de voir que l’Angleterre ne possédait pas une mythologie propre, et qu’il ferait tout pour y remédier…et c’est ainsi que naquît en lui l’idée de la création d’une grande épopée mythologique.
Bien. Il est temps maintenant de développer les bases de notre débat. Alors…le Seigneur des Anneaux…chrétien ou bien païen ? Pour être juste dans notre réponse, il faudra prendre en compte un maximum d’éléments. Ceci nous évitera de tomber dans des réponses hâtives du style «Tout y est chrétien» ou «Tout y est païen».
Pour les chrétiens qui seraient un peu aveugles ou de mauvaise foi, on peut affirmer sans l’ombre d’une hésitation, qu’une très large partie du Seigneur des Anneaux est d’inspiration païenne. Celui qui nierait cet état de fait se mettrait lui-même en marge d’un débat sérieux. Mais, malgré les apparences, il ne faudrait pas non plus croire que tout est d’inspiration païenne. Nous allons voir que les deux influences existent bel et bien. Dans une première partie, nous allons nous attarder sur l’apport païen, et, dans un second temps, nous allons voir l’apport chrétien.
1) L’influence païenne est tellement énorme dans le Seigneur des Anneaux, qu’il est impossible de tout relever. Nous allons cependant voir pêle-mêle de nombreuses références païennes.
-L’univers du Seigneur des Anneaux est complètement inspiré du paganisme germano-nordique. À commencer par le terme de «Terre du Milieu» qui reflète la division en 3 mondes principaux : Asgard, le monde des Dieux, Midgard, la terre du milieu qui n’est autre que la terre des hommes, et Hel, le monde souterrain des morts. Certaines comparaisons ont été ainsi proposées pour les différents mondes de la tradition germano-nordique. Les mines de Moria ont leur parallèle avec Svartalfheim, le monde des nains, Gondor et ses Géants de pierre avec Jötunheim, les montagnes glacées avec Niflheim, Fondcombe avec Alfheim, le monde où réside l’armée des spectres avec Helheim, Mordor avec Muspelheim, et Nûminor avec Vanaheim.
-La plupart des noms trouvent leur équivalent dans les mythes nordiques, comme celui de Gandalf dont l’étymologie signifie «l’elfe de la magie». Dans les Eddas par contre, c’est le nom d’un Nain.
-Les 20 anneaux magiques soumis au pouvoir de l’anneau unique trouvent aussi leur origine dans le paganisme germano-nordique. Le Dieu Wotan / Odinn possède un anneau magique du nom de Draupnir. Chaque 9è nuit, cet anneau produit 8 copies. Nous retrouvons ici le symbolisme du chiffre 9 qui exprime un cycle nouveau, et le 8 qui ferme un cycle. L’anneau est donc une allégorie du principe très païen des cycles naturels. Cet anneau sera d’ailleurs déposé dans le bûcher de Balder, le Dieu de la lumière solaire, puis, sera retourné par Hermod lorsqu’il revient du monde des morts. Ici encore, l’anneau se rattache au principe cyclique de vie-mort-renaissance.
-L’anneau unique qui contrôle tous les autres, est aussi celui qui rend invisible. Ce pouvoir de rendre invisible son porteur fut très certainement inspiré du mythe germanique de Siegfried et les Nibelungen dans lequel le Nain Alberich possède une cape qui rend invisible. Mais ici, l’influence pourrait aussi être celtique, car dans le mythe gallois de Mabinogion, la Dame de la fontaine Owein possède un anneau qui rend invisible. On a voulu voir également une influence du mythe arthurien, mais Tolkien l’a nié car il trouvait que la légende d’Arthur était trop française…et Tolkien n’appréciait pas particulièrement les Français. Cependant, la relation entre Aragorn et Gandalf rappelle quand-même énormément celle qui existe entre le roi Arthur et son mage-druide Merlin. Par ailleurs, il n’est pas impossible qu’une partie de l’inspiration pour l’invisibilité se trouve aussi dans la tradition grecque lorsque Platon parle de l’anneau de Gyges qui rend invisible et corrompt celui qui le porte.
-Le personnage de Gollum a lui aussi une origine nordique et païenne. Elle se trouve dans la Völsunga Saga où un roi possède un anneau qui rend riche. Le fils de ce roi tue son père par avarice afin de posséder l’anneau magique. Il se cache dans une grotte où il finit par se transformer en un serpent repoussant. On retrouve là l’histoire de Smeargol qui s’enfuit avec son anneau au plus profond de la terre sous les montagnes, et, qui avec le temps se transforme en une créature repoussante connue sous le nom de Gollum.
Dans Bilbo le hobbit, Gollum pose des devinettes à Bilbo, un jeu de devinettes qui est monnaie courante dans les mythes nordiques.
Et vu que nous parlons de Bilbo, le mythe de Beowulf présente une lutte du héros contre un dragon suite à laquelle il reçoit une coupe d’or. C’est exactement la même chose qui se passe pour Bilbo.
-La trifonctionnalité indo-européenne est elle aussi présente dans le Seigneur des Anneaux. On y constate la continuité du principe Roi+Prêtre-magicien, Guerriers, et Paysans. La fonction paysanne est superbement représentée par les hobbits. Ces derniers sont des paysans amoureux de leur terre et fiers de leurs lignées de sang. Ils vivent dans des foyers aménagés dans la terre. Ils parlent sans arrêt de manger. Ils sont pacifiques. Bref…autant d’éléments qui sont en accord absolu avec la fonction production-reproduction du monde paysan. De plus, le comté des hobbits est un souvenir d’enfance de l’auteur lorsque ce dernier passait ses vacances dans le monde rural de l’Ouest de l’Angleterre.
-Tout comme dans les mythes germano-nordiques, on retrouve la présence de Nains et d’Elfes. Non seulement leur présence est païenne, mais aussi une grande partie de la fonction que l’auteur réserve à ces derniers. Car en effet, dans les mythes, les Nains travaillent les métaux de forme très élaborée, et vivent dans les entrailles de la terre. Les Elfes quant-à eux sont également respectés dans leur fonction traditionnelle, car ils sont des êtres de lumière fortement liés à la nature et à ses forces divines. La reine des Elfes, Galadriel, a même des parallèles évidents avec le culte de la Déesse-Mère que l’on retrouve dans le mythe celtique de la Dame du Lac ou dans la Déesse celtique Belisima, la très brillante, ainsi qu’avec Balder, le Dieu germano-nordique de la lumière solaire, vu que le nom de Galadriel signifie «Dame de lumière».
-Les Trolls correspondent eux aussi à leur équivalent de la tradition païenne germano-nordique, des Géants primitifs, violents, cruels, et brutes. Contrairement au folklore moderne qui a fait des Trolls des nains espiègles, les Trolls étaient à l’origine un des termes nordiques pour désigner les Géants du chaos primitif, ceux que le Dieu Thor combat sans cesse afin de préserver l’ordre divin d’Asgard, le monde des Dieux.
-Les Orques, Orks en anglais, tirent leur nom du mythe germano-nordique Beowulf, où le terme «Orc» désigne des mort-vivants.
-Les dragons comme Smaug ou les montures des Nazgul respectent bien le rôle symbolique que les dragons ont dans les mythes païens. Gardiens de trésors ancestraux et détenteurs d’un pouvoir venu du monde chtonien, les dragons sont très présents dans les mythes germano-nordiques, slaves et celtiques.
-Certains ont relevé aussi que la communauté de l’anneau se met en marche durant un jour de décembre, au plus profond de la nuit hivernale, ce qui rejoint le symbolisme païen du solstice d’hiver. Tandis que la victoire et la destruction de Sauron ont lieu fin mars, ce qui figure l’équinoxe de printemps, le retour de la vie. Cette approche païenne mettant en avant la théorie des cycles, est confirmée par une phrase d’Aragorn : «l’aube est toujours signe d’espoir pour les hommes», car le printemps est l’aube de l’année.
-L’écriture des Nains dans le roman sont des runes, ce sont les symboles et lettres magiques de l’ancienne tradition païenne germano-nordique. Tolkien s’est inspiré du Futhorc runique anglo-saxon.
-Bien qu’inventée par l’auteur, l’écriture elfique est dans le roman d’origine extra-humaine, ce qui rappelle donc dans le fond les runes qui sont d’origine divine.
-Derrière la figure de Gandalf se cache le plus grand des Dieux de la tradition germano-nordique, dans la forme et dans le fond…le Dieu Wotan / Odinn. Un des noms du Dieu est Vegtamr, ce qui signifie l’habitué des chemins. C’est le nom qui qualifie sa passion pour les voyages et à visiter les différents mondes. Dans les mythes anciens, Odinn est souvent décrit comme portant une longue tunique et un chapeau aux larges bords, ce qui rappelle complètement l’apparence de Gandalf. De plus, tous les deux sont des magiciens en charge de la fonction magico-religieuse et détenteurs de la connaissance. Lorsque Gandalf-le-Gris meurt et renaît pour devenir Gandalf-le-Blanc, on peut parler d’un changement de statut et de dimension tel qu’il est connu dans les mythes suite à une initiation ou un sacrifice. Et ce changement rappelle justement celui qui s’opère pour le Dieu Odinn après le sacrifice de son œil au puits de la connaissance, le puits de Mimir. C’est la même opération lors du sacrifice d’Odinn à l’arbre du monde Yggdrasil. Toute l’épopée du Seigneur des Anneaux rappelle d’ailleurs le voyage initiatique tel qu’il est connu dans les traditions païennes.
-Certains ont voulu voir dans le fameux œil de Sauron, l’œil sacrifié du Dieu Wotan / Odinn. C’est possible, mais peu probable, car nous verrons dans la partie chrétienne qu’il y a une autre explication.
-L’île de Nûmenor qui se situe loin vers l’Ouest, île dans laquelle se réfugient à la fin tous les êtres magiques, n’est pas sans rappeler l’Atlantide ou même la mythique Thulé. Sa situation à l’extrême Ouest correspond au niveau symbolique au coucher du soleil et à la mort cyclique.
-La communauté de l’anneau est composée de 9 membres : les hobbits Frodo, Sam, Pippin, Merry, l’elfe Legolas, le mage Gandalf, le nain Gimli, et les hommes Boromir et Aragorn. Ce chiffre 9 n’est pas le fruit du hasard, car dans la tradition germano-nordique comme dans les autres traditions païennes, le 9 est au niveau symbolique très présent. Il figure le début d’un nouveau cycle.
-Tom Bombadil, personnage qui n’apparaît pas dans la version filmée, représente un génie des lieux, un esprit de la nature tel qu’on les trouve dans de nombreuses mythologies. Son profil relève de la 3è fonction indo-européenne.
-Eowyn, la nièce du roi Theoden, rappelle fortement le profil de la Déesse guerrière, telle la Déesse Athéna.
-Les Ents, ces créatures ayant une forme d’arbre, représentent également les esprits de la nature, un lien puissant avec un âge d’or perdu, une époque où la nature régnait en maîtresse absolue. Ceci en opposition à Isengard et à Sarúman qui symbolisent l’invasion de la technologie et de l’industrie à grande échelle. De plus, il est intéressant de noter qu’ils vivent dans une autre dimension du temps, le temps s’écoule beaucoup plus lentement pour les Ents.
-La dimension magico-religieuse de l’épée Andúril se retrouve dans de nombreux mythes païens comme celle de la tradition germano-nordique Gram, l’épée de Sigmundr qui la retire d’un tronc, qui elle aussi fut brisée, puis reforgée par son fils Siegfried. Un mythe où le Dieu Wotan / Odinn joue encore une fois un rôle décisif, tout comme Gandalf dans le Seigneur des Anneaux. La tradition celtique n’est pas en reste non plus d’épées à dimension magico-religieuse. Comment ne pas y voir la célèbre épée Excalibur du mythe arthurien ? Le mythe celtique de la tradition irlandaise du roi Fergus Mac Róich mentionne lui aussi une épée magique du nom de Caladbolg. Puis, il y a également Durandal, l’épée de Roland.
-La créature chtonienne Balrog rappelle le Géant du feu Surtr de la tradition germano-nordique, le maître de Muspelheim, le monde souterrain du feu et du chaos.
-Et enfin, il faut aussi relever l’importance en général qu’ont les arbres. L’arbre blanc de Gondor et l’arbre enchanté de la forêt elfique de Lorien, ne sont pas sans rappeler Irminsul / Yggdrasil, l’arbre cosmique qui soutient les 9 mondes de la tradition germano-nordique.
Voilà en gros ce que l’on peut relever des aspects païens du Seigneur des Anneaux. Mais comme je l’ai déjà précisé, cette liste est loin d’être exhaustive.
2) Voyons maintenant les aspects influencés par le christianisme. Au risque de décevoir un peu notre sensibilité païenne, il faut avouer que l’influence chrétienne est importante, non pas tellement dans la forme car cette dernière est bien païenne, mais surtout dans le fond. Et comment pourrait-il en être autrement lorsqu’on se souvient que Tolkien était un fervent catholique ?
-Pour comprendre l’art de Tolkien, il faut s’en remettre à une autre de ses œuvres, le Silmarillion. Cette dernière conte l’origine du monde du Seigneur des Anneaux, les premiers âges. Malgré la présence d’elfes et d’autres créatures d’inspiration païenne, cette œuvre reproduit presque point pour point la Genèse de la bible judéo-chrétienne. Pour quiconque ayant lu la bible et le Silmarillion, le parallèle saute aux yeux, il est plus qu’évident. Tout y est…un Dieu unique créateur de toutes choses (Illúvatar), des anges (les Ainur) dont le plus grand tombe dans la tentation (Melkor), élément qui sera renforcé par la chute de Morgoth le premier seigneur des ténèbres. Notons au passage que le terme Illúvatar signifie «Père de toutes choses», qui est justement l’un des noms du Dieu Odinn, un nom que l’on a toujours soupçonné d’avoir reçu une forte influence chrétienne. Car un «père de tout» implique un rôle unique et omniscient qui est inconnu des traditions païennes.
-L’épopée du Seigneur des Anneaux tourne autour d’un sujet central : la lutte entre le Bien et le Mal, le Mal absolu étant incarné par Sauron. Or, cette notion de Bien absolu et de Mal absolu, était elle aussi inconnue de nos ancêtres païens. Dans les traditions païennes, tout était relatif ; ce qui pouvait être bien pour l’un, pouvait être mal pour l’autre. Cette lutte entre le Bien et le Mal du Seigneur des Anneaux relève totalement d’une vision judéo-chrétienne. Et bien-sûr, à la fin gagne le Bien absolu…
-Sauron ne peut en aucun cas représenter le trickster de la tradition nordique, le Dieu Loki. Ce dernier n’a jamais symbolisé le Mal absolu, loin de là même. Tandis que Sauron, lui oui, et ça ne fait pas l’ombre d’un doute, représente bel et bien le Mal absolu. C’est toujours en des termes absolutistes qu’est évoquée la figure de Sauron. Il est le Mal par excellence, ce qui bien-sûr est comparable au Satan de la tradition chrétienne.
-Un autre concept ultra chrétien qui revient sans cesse dans le Seigneur des Anneaux, est celui de la tentation. La tentation de tomber sous l’emprise du mal est un sujet permanent tout au long de l’épopée. L’anneau fut chargé de toute l’énergie maléfique de Sauron, et celui qui le porte tombe dans le côté obscur de la force (petit clin d’œil à une autre grande saga moderne). Cette tentation, c’est le cas de Smeargol (Gollum), de Bilbo, et de Frodo. Mais même sans porter l’anneau, la tentation de s’en servir est elle aussi immense. On le voit par exemple avec les cas de Boromir et Gandalf. Cette tentation du Mal est même le sujet final du Seigneur des Anneaux lorsque Frodo, sur le point de détruire l’anneau unique, finit par tomber sous son charme maudit et refuse de s’en séparer. Et c’est finalement grâce à Gollum-le-mauvais que l’anneau sera détruit, car en luttant pour ôter à Frodo-le-bon l’anneau, Gollum tombe avec l’anneau dans les entrailles enflammées de la montagne du destin. Dans cette dernière tentation de Frodo, on a voulu voir avec raison la tentation du christ selon la fable chrétienne. Les évangiles parlent en effet de Jésus qui fut tenté par Satan dans le désert, épisode-clé dans ce parallélisme.
-Bien que l’on puisse comparer parfois Mordor au Muspelheim païen, ce monde ténébreux du Mal absolu où règne en permanence les flammes de l’infra monde, relève en fait purement et simplement de l’enfer chrétien. On y retrouve même plus d’un trait de l’enfer de Dante.
-L’œil de Sauron, qui par certains aspects rappelle l’œil sacrifié du Dieu païen Odinn, fait en fait bien plus référence au concept monothéiste de l’œil de Dieu, l’œil qui voit tout, celui que les Francs-Maçons ont pris pour symbole et que l’on retrouve sur le billet d’1 dollar américain. Tolkien en fit l’œil du Mal, car comme bon catholique conservateur qu’il était, il n’était pas très copain de la franc-maçonnerie…
-Les Orques sont d’anciens Elfes tombés dans le Mal…tout comme les Démons chrétiens sont d’anciens anges déchus, des anges qui ont succombé à la tentation du Mal. Et les Orks du roman se comportent en effet comme les légions de démons de la tradition chrétienne.
-Les Elfes du Seigneur des Anneaux dépassent largement leur fonction purement païenne. Cette dernière parle d’elfes aux bons et aux mauvais côtés, alors que Tolkien en fait de véritables anges parfaits.
-Le passage de la transition de Gandalf-le-gris à Gandalf-le-blanc fut comparé au Dieu Odinn et même à Balder, mais lorsqu’on connaît le catholicisme de Tolkien, il est fort probable qu’il faudrait plutôt y voir une image du christ ressuscité.
-La créature gigantesque Balrog, malgré ses ressemblances de forme avec Surtr, est définie dans le roman comme «un démon des anciens temps». C’est exactement le genre de terme qu’utilisaient les chrétiens pour désigner les anciens Dieux païens.
-Gollum est sous l’emprise du Mal, au point d’en devenir schizophrène. Il s’opère en lui une division absolue entre Bien et Mal. Il finit par être une espèce d’hypostase de Frodo, représentant ce que Frodo pourrait être s’il tombait dans la tentation du Mal.
-Comme par hasard, Frodo, au début de l’épopée a 33 ans, l’âge supposé du christ lorsqu’il fut condamné à mort.
-La relation très intense entre Frodo et Sam relève d’un amour typiquement chrétien. Tout y est…compassion, tentation, pardon,…
Sam est d’ailleurs lui aussi une hypostase de Frodo, car il représente le côté pur et bon de Frodo. Ce qui nous donne l’équation très chrétienne pour les deux aspects de Frodo : Gollum-le mauvais, et Sam-le-bon.
Voilà ce que l’on peut dire de manière assez résumée des différentes influences qui se sont exercées sur Tolkien pour la création de cette malgré-tout superbe épopée du Seigneur des Anneaux. On doit ainsi conclure que derrière une fantastique imagerie païenne, se trouve un message quand-même très chrétien.
Sources :
«Le Seigneur des Anneaux», J.R.R. Tolkien
«Combat païen» nº7 Avril 1990 – Belgique
Un lien très intéressant sur la question (merci à Loann Gerardson)=> https://www.facebook.com/Tolkooks/
http://institut-iliade.com/la-reecritur ... hes-europe…/
Documentaires :
https://www.youtube.com/watch?v=Ck7FnuVtRNM
https://www.youtube.com/watch?v=Bo2P1442NRY&t=1448s
https://www.youtube.com/watch?v=xu692c-TMbE&t=165s
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
Are You Related to Neanderthals? (vidéo)
Are you related to Neanderthals or other human species? The chances are pretty high if you live outside of Africa, but if you're curious why then this video attempts to explain as best as it can.
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
Je me suis renseigné, 32000 de ces contenus concernent la même photo : celle des victimes du Bataclan.
Les 15% restants s'inscrivent dans le cadre de la "lutte contre le négationnisme de la Shoah".
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
Les gros juifs de la LICRA ont fait sauter les pages FB d'E&R et de Soral, ils jubilent sur leur page.
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Re: Triomphe par la Compréhension Totale
La maladie mentale du gauchisme (= l'utopie égalitaire) résumée en une phrase.
Thomas Porcher : « On aura droit à plus d’humour, quand on aura une société plus égalitaire »
Thomas Porcher : « On aura droit à plus d’humour, quand on aura une société plus égalitaire »