UFC vs Editeurs JV
Posté : mar. déc. 06, 2011 10:45 am
Peut-être faites vous parti des joueurs qui s'estiment lésés par les gros éditeurs de jeu vidéo. Eh bien sachez que l'UFC Que Choisir vous a entendu et a déposé une plainte contre Codemasters, Warner Interactive, THQ et Bethesda, mais également contre les revendeurs que sont Micromania, Fnac Direct et Game France afin de « mettre fin aux inadmissibles pratiques commerciales des éditeurs et des distributeurs ». Sont ainsi pointés du doigt :
- La sortie de jeux truffés de bugs qui obligent régulièrement le joueur à recommencer certains niveaux ou même un titre en entier si comme cela arrive quelques fois, le système de sauvegardes est défectueux.
- Les soft à la durée de vie faiblarde complétés avec des DLC. On peut ainsi relever la phrase assassine : « Les éditeurs vendent chèrement ce qui s’apparente à de simples démos qu’il faut compléter avec des contenus payants ».
- L'utilisation obligatoire d'internet pour l'activation d'un jeu même solo ou pour le téléchargement des patchs.
- Les DRM et le système de Pass Online qui seraient uniquement « destinés à tuer le marché de l'occasion ».
Sachez par ailleurs qu'une demande d'enquête a en parallèle été déposée auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).
Il ne vous aura pas échappé que suite à une rapide enquête, sans doute un peu trop rapide d'ailleurs, l'UFC Que Choisir a décidé d'attaquer en justice certains éditeurs de jeux, à savoir Codemasters, Warner Interactive, THQ et Bethesda (voir ici pour plus de détails). Il va sans dire que la chose agace quelque peu dans l'industrie, comme en témoignent les propos de James Rebours, Directeur Général de Sega France et Président du Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) dans cette interview accordée à Challenge.fr.
C'est en premier lieu la méthodologie et donc la crédibilité de l’enquête menée par l'UFC qui est remise en cause, elle est après tout à la base de la plainte déposée. Il est ainsi reproché à l'UFC de ne pas avoir mené une enquête sur un panel représentatif mais d'avoir simplement lancé un appel à témoins en posant la question : Avez-vous déjà rencontré des problèmes. Ce qui revient à demander "Avez-vous déjà vu un film mal réalisé ? Oui ? Bon on attaque en justice". James Rebours met également en doute la valeur statistique de l'enquête avec 560 témoignages recueillis pour 28 millions de joueurs et 37 millions de logiciels.
En outre, James Rebours note des "zones d'ombre notamment sur les plates-formes. 38% des gens n'arrivent pas à déterminer leur plate-forme. C'est un peu comme si vous signalez des problèmes sur votre voiture sans en connaître la marque !". Il poursuit en répondant à un autre argument formulé il est vrai de façon bien provocatrice par l'UFC qui accuse les éditeurs de réduire la durée de vie des jeux en ne vendant que de simples démos qui doivent être complétées par l'achat de DLC. On retrouve ici la réponse habituelle et un peu corporate : "On ne peut pas dire ça. C'est un non-sens absolu. Les éditeurs ont développé non seulement les modes solos mais également les modes multijoueurs. Les jeux procurent davantage d'expérience qu'avant." Si la question des nombreux DLC est épineuse, il est en revanche certain que qualifier les jeux disponibles dans le commerce de simples démos tient plus du troll repris bêtement par l'UFC que de l'argument rigoureux. Il y a fort à parier que cette histoire est loin d'être terminée.
On le savait bien que ce serait le feuilleton du moment. Après que l'UFC Que Choisir ait déposé plainte contre certains éditeurs, le patron du SELL James Rebours avait assez rudement exprimé son opinion sur les arguments de l'association dans le journal Challenges. Et hop, maintenant c'est le patron de l'UFC qui poste un billet sur son blog pour démonter les arguments de James Rebours. Ici on peut donc lire que le patron du SELL a la volonté de "décrédibiliser l’enquête de l’UFC-Que Choisir" lorsqu'il lui reproche de ne comporter que 560 témoignages, ce à quoi Alain Bazot répond que les témoignages ne cessent d'affluer sur les forums de l'association. Des rapports concernant un sujet que James Rebours aurait cherché à fuir dans son interview à Challenge : "les bugs qui empêchent l'utilisation du jeu.". Bazot citant la sortie de Battlefield 3 en exemple.
Enfin, L'UFC revient à la charge sur la question des pass online visant à tuer le marché de l'occasion, citant un représentant de THQ qui expliquait haut et clair en août 2010 qu'il ne "pense pas que nous nous souciions vraiment de savoir si ces acheteurs [de jeux d'occasion] sont satisfaits ou non de nos produits. Car les acheteurs des versions neuves obtiennent tout du titre. Contrairement aux acheteurs d'occasion, qui n'ont pas toutes les fonctionnalités en ligne. Nous voulons que les gens comprennent que quand ils achètent des jeux d'occasion, ils nous trompent". James Rebours répondait pour sa part ce que tous les éditeurs disent au sujet des pass online : qu'ils sont destinés à enrichir l'expérience et à contrer le piratage. Le prochain épisode de cette saga trépidante ne saurait tarder. La seule question étant de savoir qui va s'exprimer cette fois.
sources: jv.com
- La sortie de jeux truffés de bugs qui obligent régulièrement le joueur à recommencer certains niveaux ou même un titre en entier si comme cela arrive quelques fois, le système de sauvegardes est défectueux.
- Les soft à la durée de vie faiblarde complétés avec des DLC. On peut ainsi relever la phrase assassine : « Les éditeurs vendent chèrement ce qui s’apparente à de simples démos qu’il faut compléter avec des contenus payants ».
- L'utilisation obligatoire d'internet pour l'activation d'un jeu même solo ou pour le téléchargement des patchs.
- Les DRM et le système de Pass Online qui seraient uniquement « destinés à tuer le marché de l'occasion ».
Sachez par ailleurs qu'une demande d'enquête a en parallèle été déposée auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).
Il ne vous aura pas échappé que suite à une rapide enquête, sans doute un peu trop rapide d'ailleurs, l'UFC Que Choisir a décidé d'attaquer en justice certains éditeurs de jeux, à savoir Codemasters, Warner Interactive, THQ et Bethesda (voir ici pour plus de détails). Il va sans dire que la chose agace quelque peu dans l'industrie, comme en témoignent les propos de James Rebours, Directeur Général de Sega France et Président du Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) dans cette interview accordée à Challenge.fr.
C'est en premier lieu la méthodologie et donc la crédibilité de l’enquête menée par l'UFC qui est remise en cause, elle est après tout à la base de la plainte déposée. Il est ainsi reproché à l'UFC de ne pas avoir mené une enquête sur un panel représentatif mais d'avoir simplement lancé un appel à témoins en posant la question : Avez-vous déjà rencontré des problèmes. Ce qui revient à demander "Avez-vous déjà vu un film mal réalisé ? Oui ? Bon on attaque en justice". James Rebours met également en doute la valeur statistique de l'enquête avec 560 témoignages recueillis pour 28 millions de joueurs et 37 millions de logiciels.
En outre, James Rebours note des "zones d'ombre notamment sur les plates-formes. 38% des gens n'arrivent pas à déterminer leur plate-forme. C'est un peu comme si vous signalez des problèmes sur votre voiture sans en connaître la marque !". Il poursuit en répondant à un autre argument formulé il est vrai de façon bien provocatrice par l'UFC qui accuse les éditeurs de réduire la durée de vie des jeux en ne vendant que de simples démos qui doivent être complétées par l'achat de DLC. On retrouve ici la réponse habituelle et un peu corporate : "On ne peut pas dire ça. C'est un non-sens absolu. Les éditeurs ont développé non seulement les modes solos mais également les modes multijoueurs. Les jeux procurent davantage d'expérience qu'avant." Si la question des nombreux DLC est épineuse, il est en revanche certain que qualifier les jeux disponibles dans le commerce de simples démos tient plus du troll repris bêtement par l'UFC que de l'argument rigoureux. Il y a fort à parier que cette histoire est loin d'être terminée.
On le savait bien que ce serait le feuilleton du moment. Après que l'UFC Que Choisir ait déposé plainte contre certains éditeurs, le patron du SELL James Rebours avait assez rudement exprimé son opinion sur les arguments de l'association dans le journal Challenges. Et hop, maintenant c'est le patron de l'UFC qui poste un billet sur son blog pour démonter les arguments de James Rebours. Ici on peut donc lire que le patron du SELL a la volonté de "décrédibiliser l’enquête de l’UFC-Que Choisir" lorsqu'il lui reproche de ne comporter que 560 témoignages, ce à quoi Alain Bazot répond que les témoignages ne cessent d'affluer sur les forums de l'association. Des rapports concernant un sujet que James Rebours aurait cherché à fuir dans son interview à Challenge : "les bugs qui empêchent l'utilisation du jeu.". Bazot citant la sortie de Battlefield 3 en exemple.
Enfin, L'UFC revient à la charge sur la question des pass online visant à tuer le marché de l'occasion, citant un représentant de THQ qui expliquait haut et clair en août 2010 qu'il ne "pense pas que nous nous souciions vraiment de savoir si ces acheteurs [de jeux d'occasion] sont satisfaits ou non de nos produits. Car les acheteurs des versions neuves obtiennent tout du titre. Contrairement aux acheteurs d'occasion, qui n'ont pas toutes les fonctionnalités en ligne. Nous voulons que les gens comprennent que quand ils achètent des jeux d'occasion, ils nous trompent". James Rebours répondait pour sa part ce que tous les éditeurs disent au sujet des pass online : qu'ils sont destinés à enrichir l'expérience et à contrer le piratage. Le prochain épisode de cette saga trépidante ne saurait tarder. La seule question étant de savoir qui va s'exprimer cette fois.
sources: jv.com