Revu Wonder Woman. Ma petite critique vite fait même si j'ai déjà quasiment tout dit :
Un solide premier acte, un deuxième en demi-teinte et un troisième catastrophique. Le tout est bien écrit et auto-cohérent, mais certaines orientations du scénario sont véritablement fâcheuses, notamment tout ce qui concerne le vilain principal (totalement raté), Arès, faisant ici office de pâle copie du Lucifer judéo-chrétien. D'une manière générale c'est toute la dimension mythologique avec le panthéon grec qui n'est jamais véritablement assumée (pour preuve tous les dieux sont évacués dès le début). Quand on sait que c'est précisément ce qui fait la richesse et l’originalité de l'univers de Wonder Woman, c'est plutôt mal parti. Zack Snyder, le roi des ralentis beaufs en plein milieu des scènes d'action, avait eu le bon goût absolu de se retenir pour MAN OF STEEL et BATMAN V SUPERMAN, et voilà qu'ici Patty Jenkins en fout partout jusqu'à l'overdose. Gal Gadot est excellente en Wonder Woman et Chris Pine fantastique en Steve Trevor. L'humour est bien dosé et n'est jamais lourd (à part le coup du "nice outfit" "oh thank you" qui devrait être interdit depuis le temps). Une musique totalement transparente (par un certain Rupert Gregson Williams), excepté une fulgurance du thème composé par l'Allemand Hans Zimmer que l'on pouvait déjà entendre dans BVS. Contrairement à ce que tous les Jean-critique cinéma d'internet répètent en boucle, le film n'est pas à proprement parlé féministe (dieux merci), mais il est en revanche profondément cosmopolite (j'ignorais que les Amazones étaient une tribu africaine).
J'adore le personnage de Wonder Woman, j'attendais ce film avec impatience, mais c'est malheureusement une grosse déception. Préférez l'excellent film d'animation de 2009 réalisé par Lauren Montgomery, avec la musique olympienne de Christopher Drake.
Et surtout l'excellente critique de Film Exposure :
Wonder Woman : quand les merveilles deviennent banales