1) Bref historique...
Comme tout le monde s'en doute, les premières bornes d'arcade ne sont pas apparues hier. En effet, les tout premiers modèles datent des années 70 (en tout cas le plus vieux jeu émulé par Mame date de 75), sur lesquelles on pouvait trouver des jeux comme Pacman, Gun Fight.... Voyant l'intérêt que portaient les joueurs à ces jeux, les constructeurs de cette époque décidèrent de commercialiser des versions familiales de ces jeux. Les premières consoles video étaient nées!!! Mais les bornes d'arcade continuèrent à évoluer parallèlement aux consoles, tout en proposant des titres de bien meilleure qualité que ces dernières....
2) L'antre de la bête
Pour connaître le fonctionnement d'une borne d'arcade, il est nécessaire de s'attarder un peu sur les divers éléments qui la composent:
- Écran + Châssis: Ces deux éléments s'occupent de la visualisation graphique du jeu, autant dire que la qualité de ces produits doit être la meilleure possible, pour garantir une image nette et sans bavure. On distingue trois types d'écrans différents: 15khz, 24khz et 31khz. Dans 95% des cas, un écran 15khz suffit, malheureusement, il est nécessaire de posséder un écran 31khz (même résolution qu'un moniteur VGA) pour faire tourner un Naomi. Mais les Jeux Capcom étant en basse résolution, un écran 15khz suffit amplement.
- L'alim: Qui a pour but, comme son nom l'indique, de fournir aux autres composants de la bornes, les tensions nécessaires à leur fonctionnement, et là aussi, on ne badine pas avec la qualité...
- Les sticks et boutons: Rien de très difficile non plus, ils permettent tout simplement de contrôler le jeu. On distingue cependant deux types de Joysticks... Les lamelles, très résistants mais peu précis, qui sont plutôt adaptés aux jeux de plateforme et de sport, et les microswitch, plus précis mais plus fragiles, qui eux sont fort adaptés aux jeux de combats.
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Stick à lamelles |
Stick à microswitch |
- Le connecteur (Jamma): Ce connecteur sert d'interface entre la carte de jeu, et le reste de la borne (video, alim, sticks).
On trouve également d'autres éléments, qui, sans être indispensables, ont leur utilité:
- La carte logique: Qui peut contrôler tous les éléments de la borne (celle de ma borne est une vraie merde), mais qu'il est très facile de by passé.
- Le monnayeur: Élément par contre indispensable pour les exploitants de salle d'arcade, il contrôle l'entrée de chaque pièce (via un système de poids), et en agrémente le compteur de chaque jeu "2 crédits...." .
3) Le standard JAMMA
En ces temps reculés, les constructeurs de jeux développaient leurs softs sur leurs bornes et hardware propres. Ce qui signifiait que chaque jeu était dédié à une borne spécifique, et que les différences électriques que demandait chaque jeu, ne leur permettaient pas d'intervertir bornes et jeux. Puis, au milieu des années 80, plusieurs fabricants de jeux décidèrent de standardisé une norme qu'ils nommèrent JAMMA (Japanese Arcade Machine Manufacturer's Association). Cet état de fait, tous les bornes et jeux devinrent totalement compatibles (à 2,3 exceptions près).... Ce fût la fin des bornes dédiées!
Un connecteur JAMMA est composé de 28 broches, comprenant, l'alimentation électrique du jeu, les contrôles, le son, etc...
Quelques différences subsistent, cependant, au niveau des boutons, entre les différents constructeurs:
Par défaut, le Jamma n'autorise que 3 boutons par joueurs, mais pour certaines cartes, c'est différent. La neogeo utilise un 4e bouton qui se relie à la broche 25 et E du Jamma. Les Mortal kombats utilisent, eux, 5 boutons câblés sur les broches 25,E,26 et D. Pour Capcom, c'est encore différent, les 3 boutons du jamma par défaut sont affectés aux poings, pour les pieds, il faut avoir recours à un câble qui se relie directement à la carte mère du jeu (CPS1), pour le CPS2 et 3, il faut utiliser le connecteur Capcom.
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A l'instar des console de jeux qui ne peuvent fonctionner sans cartouche (ou CD), on n'obtient, également, rien du tout en allumant une borne d'arcade sans cartes de jeux (si ce n'est un bel écran noir). Chaque carte de jeux se branche donc sur la borne via le port Jamma.
On distingue deux types de cartes différentes:
- Les PCB (Printed Circuit Board): qui comprennent la carte mère et le jeu sur la même carte. Cela signifie qu'on ne peut pas soustraire un jeu à la carte mère. Ce qui fait des PCB, des cartes peu évolutives, et bien plus cher. De plus, un phénomène très répandu au début des années 90 fût l'arrivée des Bootleg. A cette époque ou les salles d'arcades amassaient beaucoup d'argent, certain pirate décidèrent de fabriquer leur propre carte Jamma, qui comprenaient le jeu (ROM) et la carte mère, avec des composants bien moins onéreux. Bien sur, la qualité laissait parfois à désirer, mais la différence de prix entre un original et un bootleg poussait souvent les exploitants à passer du mauvais côté. A terme, le coup élevé des PCB, leur faible capacité d'évolution, et la très forte concurrence des bootleg ont peu à peu raréfié la quantité de PCB.... De nos jours, il est assez dur de trouver un PCB original CPS1, contrairement aux bootlegs qui se trouvent chez n'importe quels exploitants.
PCB de Final round (KONAMI 1988)
- Les systèmes à cartouches: Basés sur le même principe que n'importe console de jeux, ils sont composés d'une carte mère sur laquelle on emboîte une cartouche. Depuis l'arrivé de la neogeo MVS en 1990, ce système n'a cessé de croître jusqu'à la domination totale des salles d'arcades. MVS, CPS3, NAOMI, ont toutes adoptés ce système.
Carte mère MVS1slot et le jeu Soccer Brawl
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