Voila, un an après le très bon SF3SI, Capcom finalise cette série avec le génialissime SF3 Third Strike. Sorti donc en 1999 sur le même système que ses prédécesseurs (CPS3), ce SF3TS est le "VRAI" dernier Street Fighter apparu en Arcade.

Les améliorations de ce dernier opus sont assez nombreuses. En effet, 5 nouveaux personnages viennent s'ajouter à la liste des combattants: Twelve (mec assez zarbe qu'on ne prend que pour le fun), Q (dont l'histoire est énigmatique), Makoto (jeune "sensei" au style plutôt sympathique), Chun Li (qui nous revient plus en forme que jamais), et enfin Remy (au style plus que douteux, qu'affectionne particulièrement Loopiz). On notera, également, qu'Akuma est sélectionnable au départ.

Visuellement, on approche de la perfection, les graphismes et l'animation n'ont jamais été aussi réussis dans aucun autre jeu de baston 2D. Les développeurs maîtrisent, maintenant, parfaitement le CPS3 pour la plus grande joie des joueurs.

Les musiques, quand à elles, sont plus dans le style Hip Hop, ce qui ne plaît pas à tout le monde (perso je préfère celle du SI). Mais elles ont au moins le mérite d'être originales, et de coller parfaitement à l'ambiance plus "sombre" du jeu.

On a le droit, cette fois ci, à quelques changements au niveau du gameplay. Le jeu se veut résolument plus technique que ses prédécesseurs, et plein de petites innovations apparaissent. Dès lors qu'on y joue pour la première fois, on s'aperçoit que les projections s'effectuent différemment. En effet, pour saisir un adversaire, il faut appuyer sur LP + LK ce qui rend les projections "cancellables", et nous permettent d'attraper l'opposant à des distances plus éloignés. Cette technique, difficilement réalisable au début, est nommé le Kara-Cancel (voir forum, section stratégie). Les parrys ont été optimisés, ce qui les rends indispensables. Le vilain bug des "air parrys" , qui projetait celui qui le réalisait à l'autre bout de l'écran, a disparu ce qui nous permet de contre-attaquer. Le "Red-Parry" fait également son apparition, et permet d'obtenir un joli effet rougeoyant dès lors qu'on bloque le premier coup d'un super, et qu'on parry les autres. Cette technique, étant plus esthétique qu'efficace, n'est pas très utilisée, il faut bien l'admettre.

On remarquera, qu'a la fin d'une partie, le vainqueur est noté sur sa prestation, ce qui pimente les versus ^^. Les bonus stages, sont toujours présents, et nous permettent, dans le premier, d'éclater une voiture, et dans le second, de s'entraîner aux parrys avec Sean.

Niveau difficulté, on atteint également des sommets, car c'est un des jeux de baston les plus difficiles auquel j'ai joué (avec SSF2T). Gill étant devenu quasiment imbattable (rares sont les personnes qui ont réussi à la battre en arcade) et possède un nouveau super TRÈS meurtrier. Akuma possède également un nouveau super caché, le Kongoukokuretsuzan, qui à l'instar du shun goku, s'effectue quand les 2 barres sont au max.

Le dernier Street Fighter est, pour moi, l'apogée et clôt magistralement cette longue série. Graphiquement sublime, et techniquement très intéressant, ce Street Fighter III Third Strike demeure et demeurera le dernier SF sur CPS3 (les développeurs le trouvant trop difficile à programmer). Mais cette série ne s'arrête pas avec le système, car Capcom se tourne maintenant vers la nouvelle référence en matière de Hardware Arcade: Le SEGA NAOMI.

Ce SF3TS n'en reste pas moins un CHEF D'OEUVRE, qui remplit d'un bonheur et d'une fierté inégalable ceux qui le possède en sa version originale ;).

Indy